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29 août 2006

Ma vie de prof: la correction

feuille_correctionEh oui! La session commence à peine que voilà déjà des corrections.

Bête noire pour plusieurs, la correction fait partie intégrante de la vie d’un prof et c’est impossible de s’y dérober.

En méthodologie, il y a plusieurs petits exercices que les étudiants doivent faire et donc beaucoup de correction pour moi.

Corriger, dans mon cas, ça commence toujours par un peu de procrastination. Surtout si j’ai quelques jours devant moi, comme c’est le cas. Je veux remettre les travaux au prochain cours, soit vendredi. Je ne suis pas pressée, même si j’ai plus de cinquante copies en plus de cinquante autres petits exercices à noter plus globalement.

Un peu de procrastination, donc, ce qui implique faire la vaisselle, travailler sur mon blog, plier du linge, faire quelques appels téléphoniques… Tiens! Marraine qui arrête prendre un thé? Parfait. Je remets encore à plus tard. Je vous le dis, je ne suis pas encore vraiment pressée.

Je mets d’abord mes piles sur la table de la salle à manger, bien ordonnées. Je m’installe toujours dans la salle à manger pour corriger. J’y suis plus à l’aise, mon bureau étant habituellement enseveli sous la paperasse. Je prépare mes crayons et des feuilles pour écrire. Si besoin est, comme c’est le cas pour ce travail, je prépare des grilles de correction que je remplis et broche ensuite sur chaque copie. Ça accélère le boulot.

Ensuite, je commence à me faire à l’idée qu’il faut vraiment que je corrige. Je prends quelques copies et je les feuillette. Juste pour me donner un avant-goût, voir quel est le degré de qualité générale, bref, prendre le pouls avant de plonger réellement. Je mets aussi sur papier mes critères de correction qui s’ajoutent à la grille que mes étudiants ont eue en main avec les consignes du travail. Je fonctionne comme ça pour leur éviter les surprises et me guider moi-même. Mais je note aussi des détails qui me servent à me souvenir de ce que je vais pénaliser ou tolérer, au fur et à mesure. Le but étant d’avoir une correction uniforme du début à la fin.

Et puis, je m’y mets enfin.

Habituellement, je corrige sans me lever pendant des heures. Je sais que ce n’est pas très bon. Mon dos en souffre. Mais je m’y plonge totalement et ça m’absorbe. Je me prépare une bonne théière que je sirote en même temps que je parcours les copies. Ça me réchauffe l’âme pendant que je constate l’étendue de la catastrophe pour certains ou les bons coups des autres.

De temps en temps, je compte les copies faites. Je constate l’avancée, je peux aussi évaluer si j’ai un bon rythme et aussi prévoir le temps qu’il me reste à mettre sur la tâche. Quand arrivent les dernières copies, c’est encourageant. Je ressens un regain d’énergie, je vois poindre la fin.

Et quelle satisfaction quand la pile est terminée! Il ne reste plus qu’à entrer les notes sur informatique, noter la moyenne (les étudiants aiment savoir où ils se situent par rapport au reste de la classe) et à me préparer pour « affronter » le groupe lors de la remise des travaux. La remise des premières corrections de la session on appelle ça, entre profs, « la fin de la lune de miel »…

Mais ça, c’est une autre histoire…

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