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13 septembre 2006

Les personnalités autotéliques

souriresDans son livre Vivre, Mihaly Csikszentmihalyi consacre un chapitre sur la personnalité autotélique en cherchant à illustrer si la génétique et certaines prédispositions mentales peuvent faciliter l’accès au bonheur.

Il semble effectivement que certaines personnes aient une incapacité à vivre l’expérience optimale. C’est le cas par exemple des schizophrènes dont la capacité de concentration est trop faible pour maîtriser les interférences mentales dans leur conscience. Mais en dehors de ces cas particuliers, sommes-nous tous égaux devant la vie, ses difficultés et, surtout, devant le bonheur?

Il semble que non. Il existe des obstacles internes et externes à l’atteinte de l’expérience optimale. Par exemple, une trop grande préoccupation de soi entrave l’atteinte de l’expérience optimale, tout comme des conditions de vie particulièrement hostiles. Par ailleurs, les conditions qui prévalent dans certaines sociétés où l’individu est aliéné sont aussi à considérer.

Mais en quoi la personnalité a-t-elle un rôle à jouer dans notre bonheur?

Les études neuropsychologiques laissent entendre que les gens qui ont une grande capacité de concentration sont favorisés en ce sens et atteignent plus facilement et plus souvent l’expérience optimale. De plus, le milieu familial dans lequel se développe un individu va avoir de profondes répercussions sur sa capacité de trouver l’enchantement. Si les conditions suivantes sont réunies dans la famille, soit la clarté, l’intérêt, le choix, la confiance et le défi, l’enfant s’épanouira et développera la capacité de vivre l’expérience optimale. Il se forgera donc une personnalité autotélique.

La personnalité autotélique a donc des prédispositions au bonheur et réussit à trouver l’enchantement là ou d’autres s’ennuient. L’auteur présente une série d’exemples de personnalités autotéliques (un prix Nobel de chimie, une missionnaire, une adolescente engagée, un inventeur…) qui montrent la diversité de ces cas et mettent en lumière la complexité de ce type de caractère qui marie les contraires. Ainsi, « ces personnes sont à la fois originales et méthodiques, indépendantes et responsables, entreprenantes et disciplinées, intuitives et rationnelles. De plus, elles marient une saine fierté de leur individualité et un intérêt authentique à l’endroit d’autrui. (…) c’est la synthèse de l’apparente antinomie de ces processus qui permet de connaître fréquemment et intensément l’expérience optimale tout en contribuant au mieux-être de l’humanité. » (p. 111-112)

Mihaly Csikszentmihalyi. Vivre. La psychologie du bonheur. Paris, Robet Laffont. 1994. Coll. "Réponses". 264 p. (Traduit de l'américain. Titre original: Flow: the psychology of optimal experience, paru en 1990) Résumé des pages 97-112.

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Commentaires
A
After read blog topic's related post now I feel my research is almost completed. happy to see that.Thanks to share this brilliant matter.
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«
En me promenant sur le site de J. Languirand, j'ai découvert la transcription d'une émission sur le bonheur.<br /> Voici l'adresse. P.S. j'espère que je n'ai pas fait d'erreur...<br /> <br /> http://radio-canada.ca/par4/ind/bonheur.htm<br /> <br /> Au revoir<br /> «Lumière»
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«
Définitivement, il faudra bien que je lise ce livre, car plus tu en parles et plus je fais les liens avec la résilience, la personnalité autotélique et l'expérience optimale. Un commentaire précédent nommait un livre (du même auteur) sur la créativité... En avais-tu entendu parler? En connais-tu le titre (je l'ai cherché mais ne l'ai pas trouvé... et ça m'intéresse!)? Tu es vraiment douée pour la vulgarisation, tu sais. C'est un plaisir de te lire. Je prends un thé à ta santé. Santhé!
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