Séance d'hypnose

Je vous avais dit que je vous reparlerais de ma séance d'hypnose.

Je suis allée rencontrer mon ami psychologue à son bureau. Même si on se connaît depuis longtemps, le contact a été très professionnel, avec ce qu'il faut de distance et de retenue. Je pense que c'est important pour que mes traitements soient efficaces.

Mon psychologue m'a donc expliqué en gros comment allaient se passer les séances. Normalement, nous devrions nous rencontrer trois fois. Il m'a dit que nous allions travailler pour que mon inconscient soit capable d'aller lui-même chercher ses ressources pour lutter contre l'angoisse et la souffrance quand cela sera utile. En fait, il m'a dit que ce serait moi qui ferais le travail car c'est de l'auto-hynose que nous faisons. Les séances serviront à me donner les outils afin d'être capable ensuite de me replonger en état d'hypnose au besoin.

D'abord, j'ai eu à trouver un souvenir heureux.

Ça n'a pas été difficile. J'en avais un tout près. Tout chaud, resté depuis plus de treize ans près de mon coeur. Un souvenir de soleil... de mer bleue. Un de mes plus beaux moments de paix, de sérénité. Une baignade en mer Égée, lors de mon voyage en Grèce en 1993. Je suis seule, je nage dans une mer translucide, sous un ciel d'un bleu intense, un soleil éclatant. Sous l'eau, j'ai l'impression de nager à même le soleil dont les rayons éclairent le sable, tout au fond. J'ai 19 ans. Je suis heureuse.

C'est ce souvenir que j'utilise pour trouver le sommeil, parfois. Quand je cherche à me détendre, à retrouver un état de paix. Et c'est naturellement celui que j'ai choisi pour vivre l'hypnose.

Donc, j'ai été "hypnotisée".

Mon psychologue me parlait, doucement. Pour m'inviter à retrouver les lieux de mon souvenir. Les impressions de paix et de joie que j'y ai ressenties... Je ne sais pas si j'ai été bien loin dans mon état hypnotique car jamais je n'ai senti que je perdais le contact avec la réalité (la voix de mon psychologue, les bruits ambiants, mon corps...) mais j'étais effectivement immobile et "figée". L'indice que j'entrais en hypnose allait être lorsque ma main qui tenait un crayon le laisserait tomber. Cela a bel et bien eu lieu.

J'ai été retrouver mon souvenir. Et la séance que j'ai ensuite évaluée à une quinzaine de minutes en avait duré vingt-cinq en réalité. Et à mon retour à la normale, j'étais bien. Détendue.

Nous nous revoyons jeudi. Je ne sais pas si la prochaine séance ressemblera à la première ou si d'autres exercices s'y ajouteront. Mais j'ai confiance que j'acquerrai de nouveaux outils pour travailler sur mon angoisse.

Cela ne m'a pas empêchée d'avoir mes moments de noirceur encore dans la nuit de samedi, mais c'est parce que je n'ai pas véritablement fait appel à l'auto-hypnose et à mon souvenir ensoleillé.

Comments

[!Béo!]

Intéressant comme démarche!