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26 octobre 2006

La deuxième fois...

PhotocopieurLa deuxième fois, c'est moins grisant. Sensiblement moins grisant.

La deuxième fois de quoi? Qu'on se pointe aux Copies de la Capitale pour faire une nouvelle série de photocopies d'un manuscrit.

Parce que la deuxième fois, il y a le doute. Le doute qui était présent dès la première fois mais qui, maintenant, s'impose dans notre esprit. L'espoir persiste, en sourdine. On le voudrait plus fort. Mais la raison, le fatalisme, que sais-je? résonnent encore plus fort.

J'ai donc refait des copies de mon manuscrit hier. Je vais faire quelques envois d'ici la fin de la semaine. Je n'ai pas encore écumé toutes les maisons d'édition. J'avais fait un premier tri en essayant de voir si le genre de roman que j'ai écrit était vraiment dans l'esprit des maisons à qui je l'envoyais. Je refais le même exercice.

Hier, j'ai aussi rappelé à la maison d'édition qui m'a fait parvenir une lettre "un peu" personnalisée. Je voulais savoir si cela valait la peine de récupérer mon manuscrit. En fait, si le ou les lecteurs y avaient laissé des remarques, indices d'émoi quelconque, n'importe quel point d'exclamation dans une marge, j'aurais payé les frais de poste pour le retour du manuscrit. La secrétaire a été gentille. Elle a retrouvé mon manuscrit, l'a parcouru... Mais aucune note n'y apparaissait. (Quelqu'un l'a-t-il lu, au moins?) J'ai donc aimablement plaisanté en lui demandant de recycler le papier.

Penser à mes manuscrits jetés dans les bacs de recyclage me rend un peu triste. Je ne pouvais me retenir d'y songer, appuyée sur la machine hier, écoutant le bruit saccadé de l'impression des pages, et alors que j'assemblais consciencieusement mes copies. Et je repensais à un passage du roman de Nadine Bismuth Scrapbook, où le personnage principal, une jeune romancière, attendant un rendez-vous à sa maison d'édition, se fait désigner une quinzaine de boîtes par la secrétaire: des manuscrits refusés en attente du service de recyclage.

J'ai une petite pensée pour les arbres sacrifiés.

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Commentaires
D
Leif, c'est vrai? Tu as commencé à ton compte? Alors, ça, je l'ignorais. Tu apportes ici un témoignage qui me fait réfléchir. Mais pour le moment, on s'entend que je n'ai envoyé que cinq manuscrits et que rien n'est encore joué. En plus, c'est un premier jet qui peut être encore retravaillé. <br /> Pour ta poésie, qui sait? Il y a plein de bourses en plus pour aider les poètes. Plus de prix en tout cas que pour les romanciers et les autres. Je pense que c'est parce que c'est justement dur de gagner sa vie en écrivant de la poésie. Pire que tous les autres types d'écriture... Même la BD! ;)
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L
Je fais de la bande dessinée. C'est pas sérieux. C'est vrai. C'est pas du "roman", de la "littérature". Mais quand même, j'ai été édité. Comment y suis-je parvenu? En auto-éditant mes premiers récits. C,est pas une si mauvaise idée. Et ça donne un produit concret. Réel. Pas besoin de l'éditer à dix-mille-millions d'exemplaires, juste une centaine. Et ensuite, on le vends à des amis, on en place quelques-uns en librairie. Dans mon cas c'est ce que j'ai fait. Un éditeur est tombé sur une copie, ça lui a plu, il m'a demandé de refaire le livre chez lui. Ok, c'est pas comme Réjean Ducharche qui score le but gagnant chez uin éditeur parisien du premier coup, mais ça m'a placé les pieds. Alors y faut pas cracher sur l'auto-édition. Si on demeure réaliste et qu'on s'attend pas à vendre autant que le Da Vinci Code ou Harry Potter, qui sait où ça peut mener?<br /> <br /> Un dernier mot. J'ai fait un livre de poèmes. Personne n'en veut. Plusieurs éditeurs m'ont dit que c'était bien, mais qu'il n'y avait pas de place dans le marché pour ça. Je l'auto-éditerai sûrement un jour. Le plus con c'est que j'avais un fichier powerpoint à montrer aux éditeurs et ils ont TOUS exigés une copie papier. Bravo l'écologie! :-)
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D
Pour l'autoédition, en fait, c'est pas tant l'argent perdu que la perte du "crédit" dans le milieu. C'est mal vu un livre publié à compte d'auteur. Même si le livre est bon. Et puis, comme je l'ai dit et tu le mentionnais aussi, c'est vraiment par plaisir que j'écris. On verra donc ce que ça donnera.
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G
Fred a raison Danaée...Fred a raison Da... Fred a raison...<br /> J'ai deux amis qui ont publié à compte d'auteur. <br /> 1- Un ami qui donnait des formations en sciences humaines et qui travaillait très fort pour «ploguer» son livre, à chaque groupe qu'il rencontrait et qui s'est ramassé avec plusieurs caisses de livres qui s'entassaient dans son sous-sol. Il regrettait son investissement.<br /> 2- Une amie qui a écrit son cheminement personnel et qui, malgré qu'elle en ait vendu de nombreux exemplaires, a perdu 5000$ (7200 Euros environ) de son investissement. Dans son cas, elle en était consciente et l'avait accepté car elle considérait cette aventure [de 2 ou+ ans] comme une croissance, un cheminement important dans sa vie. Comme on le voit, tout peut être relatif et subjectif selon son désir.<br /> Sans vouloir être paternaliste, ce n'est pas ma place, je laisse ça à De Caux, je dirais, protège-toi.<br /> <br /> Par contre, j'appuie tous ceux qui t'encouragent à continuer à écrire. Si c'est enrichissant et valable pour toi, c'est un plus même si c'est jamais publié. Évidemment, inspiré par ton écriture de blog, je salive avec l'envie de le lire ce fameux roman (ou le prochain)<br /> Si c'est le prochain qui frappe, alors tu pourras en publier 2 coup sur coup [On jase là, comme dirait Guy-A Lepage à Tout l'monde en parle-QC)<br /> <br /> Excuse d'avoir pris tant de place. Des fois, quand je suis stimulé, j'ai de la difficulté à me restreindre. Serais-je hyperactif?<br /> Au revoir
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D
Je sais. Si un jour ça arrive, je publierai à compte d'auteur mes oeuvres complètes à 80 ans.
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