Des vacances pour Pinpin
Hier, Pinpin est parti avec ses grands-parents pour aller passer la semaine avec eux à Saint-Jérôme, dans le nord de Montréal.
C'est devenu une tradition pour mes beaux-parents de prendre avec eux, pour quelques jours, leur unique petit-fils. Une occasion de l'avoir dans leur intimité, sans le regard constant des parents. Ma belle-mère prépare chacune de ces visites avec soin. Elle planifie plusieurs activités comme des visites à la bibliothèque, la location de films, des sorties, un repas chez Saint-Hubert (Pinpin adore!)...
Pour Pinpin, c'est des vacances.
Cette visite-ci avait été organisée depuis la fin de l'été. C'était en prévision de mes traitements, dont nous ignorions encore le type et la gravité. Comme tout se passe assez bien pour moi, le départ de Pinpin n'était donc pas attendu comme une libération mais, malgré tout, je vais profiter de mes soirées libres pour avancer dans mon projet.
C'est toujours bien émouvant de voir mon Pinpin se préparer pour un départ. Il était fier de porter lui-même son sac, s'était assuré que j'y avais bien mis sa brosse à dents électrique, avait vu lui-même à apporter des personnages "Bionicle". Quand la voiture de mes beaux-parents est partie, il m'envoyait des bisous soufflés et des petits salut de la main de loin, de l'autre côté de la vitre.
Je l'aime, mon Pinpin. Et il va passer de belles vacances, avec ses grands-parents qui vont pouvoir lui donner tout le temps dont il a besoin ces temps-ci. Car il est vrai qu'avec les longues soirées de travail de mon Amoureux, ma fatigue et, parfois, mon impatience, il a des comportements qui dénotent qu'il manque un peu d'attention. Il aimerait sans doute que son monde ne change pas autant. Il sait que maman est malade, mais je pense qu'en réalité, il n'arrive pas à accepter que "maman malade" veut aussi dire "maman moins présente".
Nous nous reverrons tous vendredi soir prochain. En attendant, nous prenons de ses nouvelles par téléphone. Et il allait très bien ce matin!
Illustration: L'enfant à la valise, par Claude Dufour.