Une journée moins chargée
Je ne peux pas toujours courir. Trop c'est trop. Il faut alterner travail et repos. Si je ne respecte pas cette règle, c'est mon corps qui me la rappelle.
Hier, j'ai nettoyé à fond mon salon et ma salle à manger. Ces deux pièces, qui ouvrent l'une sur l'autre, me donnaient l'impression d'être assez simples à nettoyer. L'espace ne manque pas, je peux pousser les meubles sans problème toute seule... Mais bon. J'ai des bibliothèques bien garnies, des vaisseliers à épousseter... Et surtout, de grandes surfaces de planchers à laver... à quatre pattes.
Même si dès 15h j'avais cessé toute activité et que je m'étais plongée dans la lecture de James Joyce (oui, je continue mon défi. C'est juste que je me suis attaquée à quelque chose de costaud. Joyce, je vous en reparle!), le mal de dos et de cou était bel et bien installé. Même avec une bonne dose d'acétaminophène et une nuit de sommeil, j'ai encore mal. Alors ma liste d'aujourd'hui ne comporte aucune tâche lourde de type "ménage printanier" ou "peinture". Non. Que du léger: une sauce à spaghetti (que je fais ensuite congeler en portions divisées) et un peu de travail sur un article que je dois écrire pour le bulletin de mon association de profs d'histoire. Rien de lourd, je vous dis.
Je dois donc apprendre à doser un peu mes efforts quotidiens. Je croyais m'en tirer assez bien... jusqu'à hier.
La maladie, c'est un peu un garde-fou: ça place des barrières dans la journée. Ça impose le repos. Ça nous empêche de tomber dans l'hyperactivité. Et je pense que c'est une bonne chose... dans mon cas!
Illustration: Pablo Picasso. Le repos, 1932.