Boulot et chimio... un cocktail à éviter
Je survis à mes journées de travail. Mais je ne saurais conseiller à personne qui a le choix de travailler ou non en traitement de chimiothérapie de le faire. Si j'avais le choix, je ne travaillerais pas. Cela m'apparaît clair, après ces deux journées... et en vue de la troisième.
Ce n'est pas l'idéal d'être malade au travail. Faible, en fait. Car "malade", ce n'est pas le vrai mot. Je ne me sens pas "malade". Mais faible, oui. Cependant, ce matin, j'étais plus reposée qu'hier et ma concentration était meilleure. Ce n'est que passé l'heure du dîner que j'ai eu des malaises: brûlements d'estomac et maux de ventre, ballonnements. Le Temodal a des effets indésirables sur mon système digestif. À la maison, ces petits désagréments passent presque inaperçus. Au boulot, c'est moins facile.
Mais j'ai été capable de rester assez efficace, malgré tout. Je suis rentrée vers 16h, j'ai pris une tasse de thé. Ah! Le thé... Je pars le matin avec mon thermos (le même qui m'a tant réconfortée à l'hôpital) et je peux déguster du thé bien chaud tout l'avant-midi. Ça me ravigotte! Ceci dit, j'étais lessivée à mon retour à la maison. Mon état me fait exactement penser à la grosse fatigue que j'ai connue lors de la fin de mon premier cycle de chimio. Ce n'est pas étonnant toutefois que je sois si épuisée: je viens de prendre ma 19e dose de Temodal ce soir, donc mon 6e cycle se termine. C'est donc normal, en fin de cycle, que la fatigue soit plus présente. Si on ajoute l'intensité de concentration que me demande mon travail, on obtient ce résultat.
Merci pour vos commentaires si encourageants. J'y répondrai dès que possible. Ce soir, je m'en tiendrai à ce billet.
Illustration: Gaston Lagaffe, de Franquin. Il a l'air d'être en chimiothérapie... Du moins, je me sens comme ça!