Une rencontre spéciale

Aujourd'hui, mon Amoureux a fait une rencontre bien spéciale et, pour des raisons que vous comprendrez sans doute, cela m'a beaucoup touchée.

Mon Amoureux travaille dans une grosse boîte de jeux vidéo à Québec et, aujourd'hui, il a été averti qu'un jeune garçon, accompagné de ses parents et de son frère, venait visiter les locaux. En fait, mon Amoureux a vite su que le garçon en question était atteint d'une tumeur au cerveau. Comme c'est un passionné de jeux vidéo et qu'il était curieux de voir comment on les fait, ses parents ont organisé cette visite pour lui.

Quand il a su la situation du garçon qui a l'âge de mon Grand, mon Amoureux a parlé un peu avec la maman. Il lui a parlé de moi, du fait que j'avais aussi une tumeur au cerveau. Ils ont discuté un peu des traitements que je prenais et du cas du garçon. Mais son cas est bien plus grave que le mien. Il a lui aussi un gliome, mais un astrocytome de haut grade et il vient de développer une nouvelle tumeur située dans sa moelle épinière...

Ce midi, je suis allée dîner avec mon Amoureux et il sortait tout juste de cette rencontre. Encore un peu bouleversé. On en a discuté et, moi aussi, j'étais bien émue de ce cas.

La maladie, c'est dur. Mais quand elle touche les enfants, c'est encore plus difficile à accepter. Il me semble que si c'était mon fils qui était atteint d'une tumeur au cerveau, je trouverais ça plus dur à vivre que de le vivre moi-même. Il y a comme une grande injustice dans ces cas d'enfants malades, face à la mort.

Et puis, je repensais à tout cela. À cette petite famille qui avait visité les locaux, posé des questions, regardé les animations de personnages, essayé des jeux... Et je me suis dit qu'une fois qu'on sait que la maladie est là, qu'elle va gagner, un jour ou l'autre, on a un choix à faire: s'effondrer ou profiter des moments qui restent. Et je crois que c'est ce que ce garçon et sa famille ont choisi. Ils vivent intensément, en profitant des moments qui leur restent.

Et moi, je crois que j'ai encore beaucoup à apprendre sur le courage.

Comments

[Danaée]

Catherine: Il est fort probable que le médicament prescrit à votre fils sera du Temodal. Il faut savoir que plus la tumeur est lente à se développer, et plus le médicament agit lentement aussi. Mais il est néanmoins efficace. Bonne chance pour le combat qui s'en vient. Soyez forts!

[Catherine]

Je suis moi aussi très touchée par cette histoire. J'ai découvert ce blog en cherchant des infos sur les biopsies du cerveau, mon fils Raphaël, 11 ans, devant en subir une. Je ne connais pas exactement la nature de son gliome, juste que d'après la biopsie il est bénin. Il doit lui aussi entamer une chimiothérapie par voie orale, mais je ne connais pas encore le nom du médicament, on a un premier RDV avec un cancérologue demain.
Catherine

[Stella Cadente]

en plein vol par ce témoignage vibrant... Merci...

[Danaée]

Lux: Envoyer de belles pensées, c'est en effet une bonne façon de "participer" un peu au combat des gens qui souffrent. Quand les gens pensent à moi, je me sens soutenue. J'imagine aussi que c'est le cas de ce garçon, même s'il ne le sait pas... consciemment.

Béatrice: Moi aussi, j'essaie d'appliquer cette maxime "carpe diem" dans ma propre vie. Je pense que c'est la façon la plus lucide, la plus positive, aussi, pour faire face à la vie et à ses bonnes et mauvaises surprises.

L'Ethnologue: Je te souhaite une très bonne rencontre et une bonne reprise du boulot!

Daphnea: Ah! Si on pouvait toujours avoir cet état d'esprit, sans avoir à attendre la maladie, la souffrance... Mais bon. Au moins, on y pense et on se donne l'objectif de profiter de ce moment présent!

Lux et l'Ethnologue: Bon, encore la jasette? C'est vrai que la directrice en question a mené un gros combat (le même que Béatrice) et qu'elle reprend le collier, un peu comme moi cet automne. Je lui souhaite un bon retour à la "vraie" vie.

Christine: Voilà un beau combat! Plein d'espoir, aussi. Merci de ce mot. J'ai d'ailleurs mis le blog de votre fille Pearl en lien dans la section "D'autres combat". Je vous souhaite beaucoup de courage et d'espoir! Je vous embrasse aussi. Votre histoire me touche énormément.

Béo: Oui. La vie de famille, il faut la chérir, en profiter, la déguster (c'est ce que tu fais ces temps-ci, non?) Et surtout, ne pas attendre les moments difficiles pour se dire qu'on s'aime et pour partager nos passions, nos rêves.

[!Béo!]

Moi aussi j'ai les yeux dans l'eau en lisant tout ça et j'imagine l'émoi de ton chéri :(

C'est vrai que c'est la meilleure attitude et engranger le plus de beaux moments en famille dans une telle situation.