V: Vargas Llosa
À travers les multiples activités qui ponctuent ma vie ces temps-ci, alors que je pensais que je ne pourrais plus poursuivre mon Défi littéraire, j’ai réussi à trouver, ça et là, des minutes (qui ont fini par faire des heures) et lire un autre bouquin sur ma liste. Cette fois, il s’agit de La fête au Bouc, un roman de l’écrivain péruvien Mario Vargas Llosa.
La fête au Bouc, c’est le récit, à travers la vision de plusieurs personnages, des jours précédant l’assassinat du dictateur dominicain Rafael Leonidas Trujillo en 1961.
Comme tous les auteurs figurant sur ma liste, je ne connaissais pas Vargas Llossa. Je ne peux donc pas comparer ce livre à travers les autres qui constituent son œuvre. Mais, même s’il s’agit d’un livre dur, décrivant la dictature et ses dommages collatéraux, j’ai trouvé très intéressante la narration de ce livre qui nous permet de saisir une situation sous divers angles : à travers le regard du dictateur lui-même, à travers celui des auteurs de l’attentat et dans les souvenirs d’Uranita, la fille d’un sénateur de Trujillo tombé en disgrâce quelque temps avant l’assassinat. L’histoire prend alors une densité qui n’aurait pas été atteinte, il me semble, sans cette diversité des regards, des expériences.
Voici un extrait de la quatrième de couverture : « Jamais, depuis Conversation à « La cathédrale », Mario Vargas Llosa n’avait poussé si loin la radiographie d’une société de corruption et de turpitude. Son portrait de la dictature de Trujillo, gravé comme une eau-forte, apparaît, au-delà des contingences dominicaines, comme celui de toutes les tyrannies- ou, comme il aime à le dire, de toutes les « satrapies ». Exemplaire à plus d’un titre, passionnant de surcroît, La fête au Bouc est sans conteste l’une des œuvres maîtresses du grand romancier péruvien. »
Mario Vargas Lloas. La fête au Bouc. Traduit de l’espagnol (Pérou) par Albert Bensoussan. Paris, Gallimard, 2002 (2000). 603 p.