Retour de chez l'oncologue: le bonheur est dans la stabilité
Accompagnée de ma fidèle maman, j'ai vu mon oncologue aujourd'hui. Ça devient presque une routine. La prise de sang: une routine. Même le "ti-café-machine" est devenu une routine. Sans parler de l'inénarrable canal-shoping de TVA dans la salle d'attente. Je pense vraiment acheter un Tobi...
Les résultats sont bons. Évidemment, tout est une question de savoir mesurer ses attentes. Quand je dis "bons", je veux dire stables. Pas de mouvement. Rien. Du moins, rien de perceptible à l'oeil nu d'un obscur radiologiste.
Mais mon oncologue m'a dit que c'était possible que la tumeur reste stable pour de bon. Et ça ne veut pas dire que ce soit mauvais signe. Pas forcément. Mais je dois me faire à l'idée qu'elle ne disparaîtra pas.
J'ai été auscultée; le médecin a écouté mon coeur et mes poumons. On a discuté du fait que j'oubliais souvent l'année où l'on est, le jour... Il ne semble pas que ce soit alarmant (surtout que lui-même dit vivre ça depuis 25 ans... Mais ça, ça ne me rassure pas nécessairement, surtout quand on repense à ses fabuleux calculs de ma surface corporelle...) Toutefois, je suis restée un peu songeuse. Car mon médecin m'a dit que si ce phénomène (qui, dans mon cas, se rapproche d'un "étourdissement temporel") se produit souvent (par exemple plusieurs fois par jour), ce pourrait être de l'épilepsie.
Je vais donc surveiller cela.
Mon médecin m'a prescrit une résonance magnétique en mai. Nous nous reverrons ensuite en juin (mais je lui ai dit que la première semaine de juin, je serais en voyage...) Il a été curieux. M'a demandé où j'allais. J'ai dit: "Paris". Et il s'est mis à me parler de son propre voyage à Paris, tout souriant. Il m'a même épelé le nom du bar de son hôtel, pour que je cherche c'est où. (Pas certaine qu'on ait le même budget pour l'hôtel, ceci dit!)
Y'a pas à dire. Y'é ben fin, mon oncologue. Dans la lune souvent, mais ben, ben fin.