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14 mai 2013

La pensée réaliste

Faire face au cancer

Ces jours-ci, je lis le livre Faire face au cancer: avec la pensée réaliste, de Josée Savard. C'est un des participants de mon groupe Cancer transitions qui me l'a prêté, pensant que ce point de vue m'intéresserait.

Je n'aime pas particulièrement le ton rigide pris par l'auteure ou le recours à de nombreux exemples pour illustrer sa pensée, mais l'ensemble est fort intéressant et m'amène à constater que ce que j'appellais la "pensée positive" et que j'essaie d'appliquer dans ma vie, c'est en fait la pensée réaliste

Et ce n'est pas la même chose.

La pensée positive, comme le démontre l'auteure qui est Ph.D. en psychologie, professeure et chercheure au Centre de recherche en cancérologie de l'Université Laval, est presque aussi nocive que la pensée négative. En fait, Josée Savard montre que les études n'ont pas conclu que notre état psychologique influence réellement la maladie (et ça vaut pour le stress).

Cependant, si les émotions n'ont pas d'effets confirmés par la science, elles ont toutefois un effet très réel sur notre qualité de vie. D'où l'importance de gérer nos émotions et notre anxiété et, pour ce faire, la thérapie cognitive se révèle efficace pour restructurer nos pensées et tendre à la pensée réaliste.

Mais pourquoi la pensée positive peut-elle être néfaste (Josée Savard parle de la tyrannie de la pensée positive)? Eh bien parce cet état d'esprit entraîne la culpabilité (ah, celle-là!). Par exemple, une figure montre ainsi le cercle vicieux de la pensée positive: "Je dois être positif en tout temps si je veux guérir du cancer"... On n'y parvient pas... Cela génère de l'anxiété:"Je vais avoir une récidive du cancer"... Ce qui entraîne de la culpabilité:"Ce sera ma faute si j'ai une récidive du cancer." (p.25)

Idéalement, il ne faut pas voir la vie (et ici, le cancer) avec des lunettes noires ni avec des lunettes roses. Il faut porter des lunettes claires, celles de la pensée réaliste qui consiste à "voir la situation telle qu'elle est, tant avec ses aspects négatifs que positifs" (p.29).

Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça me rejoint tout à fait. Et je vais continuer à travailler pour chasser la culpabilité!

**

Josée Savard, Ph.D. Faire face au cancer: avec la pensée réaliste. 2010, Flammarion Québec. 268 pages.

 

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Commentaires
P
Je partage tout à fait ton avis. La pensée réaliste de vivre pleinement l'instant présent pendant qu'on est en vie et que la santé est là: formule gagnante qui permet de battre en brèche la culpabilité.
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S
La culpabilité est parfois très vicieuse. Il faut s'en méfier et ne la laisser sévir si et seulement si elle est aidante (ex: nous mettre le nez dedans quand on fait une vraie connerie, hihi). Sinon, elle gruge une partie de nous dont on pourrait pourtant se servir pour se battre. Je ne connaissais pas ce bouquin, merci de nous le présenter. Moi aussi, le mot 'réalisme' me parle de manière agréable. Il est plein de GBS (le fameux gros bon sens). ;)
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C
Faut pas quand même non plus se dire: "faut que je sois réaliste". Il faut bannir les "il faut"!!! Bref vivre la maladie comme tout autre événement dans la vie. Juste la vivre.
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C
Et vive le REALISME! Je partage ce point de vue, personne ne demande a être malade ou a être infirme. C'est la vie! Bon ok, quelques fois notre comportement et notre facon de vivre peut influer sur la maladie. Mais j'ai appris que dans la vie tout n'est pas noir ou blanc, on vogue plus sur du gris. Alors soyons réalistes et vivons pleinement. Bises Chantal
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