Florence en trois jours: Jour 2
Tout voir des merveilles de Florence en trois jours est impossible et nous en étions conscients. Notre horaire était donc élaboré pour maximiser notre temps. Au programme en ce jour 2 : Galleria degli Uffizi (sans doute « le » musée à visiter à Florence, car c’est là que s’entassent de grands chefs-d’œuvre de la Renaissance, archi-connus et archi-médiatisés, comme la Naissance de Vénus de Botticelli).
Ici, disons-le tout de suite, pas de photos ou très peu. Pourquoi ? Parce qu’au musée des Offices, mais aussi dans beaucoup d’autres que nous avons visités et dans certaines églises également, la prise de photo est interdite. L’avantage, c’est qu’on se laisse imprégner par les œuvres, par l’ambiance. Plus attentif à ce qui se passe en soi qu'au bon angle, la bonne lumière ou à éviter de cadrer les multiples touristes dans l’objectif. Bref, plus de calme pour apprécier le moment présent.
Photo: Façade de la Galleria degli Uffizi, vue de la rive sud de l'Arno.
Peu d’attente à la porte malgré une foule compacte, grâce à notre Firenze Card. À travers les salles nous admirons tour à tour des œuvres des grands maîtres italiens, du gothique jusqu’à la Renaissance puis le Baroque. J’ai beaucoup aimé Filippo Lippi, le maître de Botticelli qui, lui, est la véritable vedette des lieux et à qui une salle entière est réservée à sa Naissance de Vénus, son Printemps (que je préfère), son Annonciation et son Adoration des mages. Des œuvres de jeunesse de Léonard de Vinci sont aussi exposées, une Sainte Famille de Michelangelo et des Raphaël, dont la très connue Madonna del Cardellino. Petite déception : des salles fermées pour rénovations nous ont privé de la Vénus d’Urbino du Titien et d’autres pièces maîtresses. Mais les guides de voyage sont clairs à ce sujet : le Musée des Offices n’est pas reconnu pour la clarté des indications aux côtés des œuvres, et les salles y sont parfois fermées sans préavis.
On casse la croûte sur la terrasse du Musée avec en toile de fond la tour du Palazzo Vecchio, avant de plonger dans l’univers de Dante Alighieri, l'auteur de La Divine Comédie.
Photo: Devant la Casa di Dante
Quelle belle surprise que cette escapade dans le sombre quartier médiéval où se trouve la maison natale du poète ! C'est maintenant un musée retraçant la vie et l’œuvre de Dante ainsi que l’histoire de la Florence médiévale. En sortant du musée, juste en face, la Chiesa di Santa Margherita, sombre et tranquille, abrite la tombe de Béatrice. Un panier déborde de petits mots écrits à son attention, car la muse a fini par devenir la patronne des amours malheureux. Ces lieux invitent à la rêverie.
Au détour d’une rue adjacente, nous nous arrêtons pour commander un met florentin traditionnel médiéval dans un tripaio surgi du passé : un sandwich aux tripes. Nourrissant, pas cher. Une expérience !
Photo: Da Vinattieri, le marchand de tripes. Via de Santa Margherita
Photo: Pas si mal, ce sandwich aux tripes!
Nos pas nous mènent maintenant à l’église Santa Croche où reposent de grands esprits de la Renaissance : Galilée, Michelangelo et Machiavel... Un cénotaphe a été érigé pour Dante mais le poète, décédé en exil, est inhumé à Ravennes.
Photo: Façade de la Chiesa Santa Croce, statue de Dante Alighieri
Florence est réputée pour la qualité de son cuir et, adjacente à l’église Santa Croche, se trouve l’École du cuir où on peut voir des artisans au travail et acheter leurs produits. Mon Grand et mon Amoureux font imprimer leurs initiales en or dans leurs nouveaux porte-monnaie.
Et alors que le soleil se fait plus doux, les ombres plus longues, nous reprenons le chemin vers l’Oltrarno, « l’autre rive », où nous nous arrêtons le temps d’une gelato avant de remonter vers la Piazza Michelangelo. De retour dans notre antre toscan, nous profitons de la fraîcheur du soir d’été pour manger dehors, savourer un verre de vin et observer la voûte étoilée.
À suivre!