Too much
Dans une semaine, à cette heure, je sortirai de la salle d'opération. J'entame le décompte vers la chirurgie.
Est-ce en raison du Dilantin? D'un stress que je ne sentirais pas encore, que je n'aurais pas encore intellectualisé? Je tilte. Peut-être que c'est juste too much. Trop à gérer. Je demeure prostrée presque toute la journée, me levant tard et difficilement le matin alors que le café apporté amoureusement par mon chum a refroidi sur la table de chevet. Les hommes sur le pas de la porte. Ensuite, je vagabonde. Entre mon lit, le divan, la méridienne, mon lit. Je n'arrive pas à organiser mes pensées efficacement. Je commence une chose, l'abandonne. Retourne me coucher. Je ne lis pas (ou presque). N'écris pas (ou presque). Prendre ma douche et m'habiller me prennent concentration et volonté.
Je fais le chevreuil. Comme éblouie par les phares de ce qui s'en vient.
De plus en plus vite.