chip

La semaine dernière, je voyais ma neurochirurgienne pour un suivi. En dehors de la rencontre d'avril avec mon ami Penouille, je ne l'avais vue qu'en mars, dans la foulée de mes (petits) ennuis post-opératoires.

Quand je suis entrée dans son bureau, elle observait un cliché de mon dernier IRM. Un gros rond blanc.

Pratiquement la même grosseur que ma tumeur pré-opératoire.

J'ai eu un court instant de dépit. Une vague d'abattement, pas très loin de ce que j'ai ressenti quand j'ai fait ma rechute en 2012

- C'est ma tumeur?

- Oui, mais là... Dre Lumière a fait "rouler" les clichés d'un coup de souris à l'écran. C'est seulement ce qui reste. C'est très mince."

Alors j'ai compris qu'il s'agissait là d'une vue du "dessus" de la tumeur. Comme si, de haut, on prenait une photo d'une chip, d'un biscuit. (J'aimais bien l'idée du biscuit, mais c'est trop épais pour se comparer avec ce qui reste de mon oligo, alors allons-y pour la chip.) Quand on se place de côté, on réalise que c'est une simple couche, quelques millimètres, tout au plus.

Il ne reste presque rien de la prune. Et surtout, surtout!, il n'y a aucun changement. Rien, rien a bougé dans les cellules restantes. Surtout quand on se souvient que c'est la partie centrale de l'oligo qui s'était rehaussé lors de la rechute. La zone problématique a été aspirée lors de la chirurgie. Ouste le méchant. 

Tout est stable. Immobile. Silencieux.

Ouf.

Alors maintenant, j'observe l'immobilité de ma "chip". En la souhaitant longue. Loooooonnnngueeee.

Et puis je voulais cesser le médicament anticonvulsivant que je prenais depuis l'opération. Elle m'a prescrit une semaine à moitié dose, puis l'arrêt (j'ai maintenant arrêté le Keppra). Elle ne voulait pas me l'arrêter, d'habitude, on continue par prudence. Surtout s'il n'y a pas d'effets secondaires.)

- Des effets secondaires? Lesquels? 

- De l'irritabilité, par exemple. Coup d'oeil à mon chum... Ah!

- Oui, j'ai des effets secondaires et surtout, je n'ai jamais eu de convulsions.

Bon.

- Et quoi d'autre, docteure? Prête pour votre voyage?

Discussion à propos de ses préparatifs pour l'obtention d'un visa. Pas facile d'organiser une virée d'observation en chirurgie en France quand on est médecin spécialiste. Ça "n'existe" pas, ce genre de projet. Alors ça pose plein de pépins inattendus. 

Et mon retour au travail?

Ah... Le retour au travail. Il faut y penser, han? En tout cas, j'ai hâte. Même si je sais que ce sera toute une réadaptation. Mais ce sera l'objet d'un autre billet!

Sinon, je revois en septembre sa collègue et amie. Je devrais être entre bonnes mains en attendant son retour, en décembre.