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J’ai toujours eu peur de la radiothérapie.

Je crois qu’en 2006, lors de ma première rencontre avec mon oncologue, il m’avait expliqué que «la radiothérapie, dans le cas des cerveaux jeunes (je suis encore considérée comme jeune aux yeux de la médecine) est à repousser le plus loin possible. En fait, la radiothérapie, comme je le craignais, fait vieillir le cerveau prématurément. Et ensuite, on n'est plus aussi "vite" mentalement. Comme je compte me servir de mon cerveau encore longtemps, j'aimerais qu'on le préserve le plus intact possible.»

Bref. Me faire annoncer que la radiothérapie devenait le plan B (le plan A étant le Temodal), je comprenais que je n’étais plus « jeune»… Mais dans le fond, qu’est-ce qu’il y a à comprendre? Ma chimio ne fonctionne plus très bien. J’ai dû cesser le traitement après 24 jours (sur 28) parce que mes globules blancs ne remontaient pas (j’étais à 1.34, alors qu’on voulait que je sois à 1.5), mais surtout, la tumeur a continué à augmenter, notamment dans la zone du langage et de la motricité. (Voir l’image: à gauche, c'est les nouvelles mesures.)

Cerveau 15 juin 2021 détail

Alors oui, j’ai peur. Peur que ça ne fonctionne pas. Peur de perdre mes capacités mentales. Peur de perdre mon langage et mon écriture… Mais ma neuro-oncolgue me disait qu’il arrive qu’après les traitements, certains patients réagissent bien, et récupèrent même leur langage. 

Pendant que j’écrivais ce billet, l’Hôtel-Dieu a appelé. J’ai eu mon rendez-vous demain, à 10h55.  

Alors disons que je perdrai pas de temps!

Je fonce (les yeux fermés…)