Pause romaine
Je vous ai entendus, tous. Et j'ai suivi vos sages conseils (et celui de mon oncologue): je m'en suis tenue à sept jours de Temodal en ce début de 3e/15e cycle. J'ai donc pris mon dernier comprimé pré-départ lundi soir et depuis déjà 3 jours, je me nettoie le sang de la chimio. Je reprends des forces en vue d'aller me balader dans les rues, les musées et les sites archéologiques de Rome.
Je ne vous cacherai pas que je suis un peu fébrile. Nerveuse... voire angoissée. Partir avec un groupe de 21 jeunes, c'est une grosse responsabilité. En plus, sur les lieux, je dois donner un cours "qui se tienne". Quand l'échéance était encore loin, tout cela me semblait aisé. Passionnant, enlevant. Que du positif, quoi! Et depuis la semaine dernière, tous les soucis m'assaillent... Et si tout allait de travers?
Mais non! Tout va bien aller. Et ce sera une expérience géniale. Et puis j'ai mes deux fidèles comparses. À trois, on en viendra à bout. Et le groupe est motivé, des étudiants aux yeux allumés. Sans compter notre sympathique hôte romain: le directeur de l'école de langues où nous nous retrouverons chaque jour pour notre leçon d'italien. Il est notre bon génie, si on veut.
J'ai terminé mes corrections. J'ai également envoyé une version re-re-corrigée de Soleil en tête à mon éditeur. Je peux partir l'esprit tranquille de ce côté. Je laisse mes hommes à eux-mêmes, mais ils se débrouilleront parfaitement!
Ma forme est bonne. Excellente, même. Bon. Des pépins de nerf sciatique en début de semaine, mais j'ai pu me faire traiter. C'est presque disparu.
Ne reste qu'à boucler ma valise... ne rien oublier (mais j'ai ma liste, bien sûr!).
Rome sera pour moi associée à une pause dans ma chimio. Ce fameux plan "C"... Une douce folie, même. Alors que j'ai bien cru, en février, que ce projet tombait à l'eau.
**
Image: Une scène du film Vacances romaines (1953), avec la pétillante Audrey Hepburn.