Mon oncologue, personnage de roman
Lors de mon rendez-vous chez l’oncologue, mardi le 28 août, j’avais deux choses importantes à discuter avec lui.
Premièrement, je voulais son avis sur ma fatigue, mon manque de concentration, ma confusion et mes humeurs changeantes... Ce point s’est conclu, vous le savez, avec mon arrêt de travail.
Ensuite, je voulais lui annoncer la parution de Soleil en tête. Il m’était impossible d’envisager ne pas lui en parler moi-même, alors qu’il tient un rôle important dans mon carnet! Je voulais éviter à tout prix que quelqu’un d’autre lui en parle. Qu’il ne l’apprenne par hasard.
Certains parmi vous se rappelleront sûrement de mes premières impressions sur lui. De mes interrogations angoissées par rapport au calcul de ma surface corporelle lorsqu’il a été question de doser ma chimothérapie. Il y a de cela presque six ans, maintenant.
Je l’ai d’ailleurs mentionné ici, elle est loin cette époque. J’ai une confiance en béton en mon oncologue. Il a fait de son combat contre le cancer le centre de sa vie. Il est actif, à l'affût des nouvelles avancées scientifiques, il continue à faire de la recherche. Je sais très bien qu’il fait tout ce qui est en son pouvoir pour me guérir.
Et c’est avec un immense plaisir que je lui ai non seulement annoncé la parution de Soleil en tête, mais que je l’ai invité au lancement qui aura lieu le 18 septembre prochain.
Je crois qu’il était à la fois flatté et intimidé. Quoi? Ne venais-je pas de lui dire qu’après tout, il était un peu devenu un personnage de roman?