Victime du système?
J'en ai marre d'attendre.
Que cette attente soit active ou non, qu'elle me permette de me reposer ou pas, je commence à vouloir brasser ma cage! Mais surtout, je commence à redouter que les relations houleuses entre les médecins spécialistes et le gouvernement du Québec n'aient un impact sur mon sort.
J'attends toujours l'appel de l'oncologue.
Donc, en bonne patiente impatiente qui ne veut pas se faire oublier, j'ai rappelé à l'hôpital. Surprise! C'est un répondeur qui se déclenche pour me dire que le service est ouvert de 8h à 16h... blabla... et le tout se termine sur "Bonne journée", et ça raccroche. Le hic, c'est qu'il était 9h lorsque j'ai fait l'appel. Un deuxième essai (je ne baisse pas les bras si facilement, quand même): même résultat.
Alors je me demande vraiment si je ne vois pas les effets des moyens de pression des médecins spécialistes. Je les comprends... Ils sont mal payés. Tout le monde le sait: quand on veut vivre pauvre toute sa vie, on choisit de devenir médecin.
Oh!
Je vous entends me dire qu'ils travaillent beaucoup. Qu'ils ont étudié longtemps...
Mmmoui.
Je suis d'accord. Mais ils n'ont pas le monopole des grosses semaines de travail. Ni des longues études. Eux, ils n'ont cependant pas de doute à la sortie de l'université: ils ont un emploi assuré.
Mais avant de me faire des ennemis parmi vous, et surtout parmi les médecins de ma connaissance, je le redis, je suis assez d'accord avec les demandes des médecins. Comme je trouvais aussi que les demandes des enseignants étaient raisonnables, l'an dernier.
Mais on a eu la loi 140.
Sans compter les quatre jours de grève (légale) qui ont été coupés sur nos salaires. (Le gouvernement était mort de rire: ces économies, à elles seules, ont servi à payer la pathétique "augmentation" qui nous a été accordée...)
Mais on a si peur de perdre nos médecins! Et en plus, cette peur est tout à fait fondée! J'ai déjà perdu mon premier neurochirurgien, parti aux États-Unis, je le sais!
Soupir.
J'attends l'appel de l'oncologue avec de moins en moins de patience et de plus en plus d'appréhension.