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Soleil en tête
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25 octobre 2006

Rester centrée

magritte_homme_cielMa journée grise d’hier a continué en pente descendante pour culminer avec la réception de deux avis de refus de mon manuscrit par des maisons d’édition. J’étais allée ouvrir ma boîte de courriels pour envoyer un message et les mauvaises nouvelles m’attendaient.

Le premier avis ne faisait même pas suite à un accusé de réception (je commençais d’ailleurs à me demander si le manuscrit, envoyé par courriel à cette petite maison d’édition, avait été reçu). C’était la lettre type de refus, sans personnalisation. Il y avait même une faute d’orthographe.

Le second, cependant, était plus détaillé et, peut-être, personnalisé. Ou encore j’ai tiré une des trois ou quatre lettres types de la maison… Enfin. Le directeur littéraire s’exprime en ces termes dans ce qui m’a semblé un commentaire personnalisé : « J’ai parcouru votre manuscrit. J’ai trouvé votre écriture maîtrisée et le récit bien mené mais l’une et l’autre de ces qualités ne m’ont pas touché au point que je songe à publier votre roman. En fait, il y manque ce petit quelque chose qui m’aurait enflammé. Mais qui sait, un autre éditeur sera peut-être charmé… »

Bon. C’est peut-être la lettre type envoyée à tous les candidats qui savent écrire sans torturer la syntaxe et la grammaire en menant une histoire sans trop de cafouillage jusqu’à la fin. Mais bon. Sans le « petit quelque chose », mon manuscrit n’est pas intéressant. « Mais qui sait… »

Mon amoureux qui n’est presque jamais là mais qui, lorsqu’il est présent a toujours le bon mot d’encouragement, me souligne que ce pourrait être pire : mon manuscrit pourrait être retenu mais à retravailler, puis ensuite rejeté malgré tout! Car c’est la réalité du milieu : les maisons d’édition sélectionnent des manuscrits intéressants, les font corriger par les auteurs et les correcteurs, puis refont une deuxième sélection. Mais alors, que de temps perdu pour l’auteur si le manuscrit est refusé!

Et tout ça pour quoi? Pour qu’un livre se vende à 300 exemplaires pour ensuite être passé au pilon?

Mais je dois rester centrée. Me rappeler pourquoi j’écris. Et ce n’est pas pour être publiée nécessairement. La publication n’a pas de poids réel dans le plaisir que je retire de cette activité. Au jour le jour, je suis habitée par mes réflexions, les mots, les phrases. Même quand je ne suis pas au clavier, j’écris toujours un peu. Mentalement.

Je rêve. C’est mon mode de vie.

Illustration: Décalcomania Magritte.

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Commentaires
D
Si tu attends encore d'autres réponses d'éditeurs, c'est peut-être bon signe? Enfin, ce n'est certes pas un milieu où il est facile de percer. Je n'ose même pas de mon côté publier quoi que ce soit, je n'aime pas les refus. Bonne chance!
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!
Faut pas t'en faire, envoies-le encore et encore et surtout continue d'écrire oui! <br /> <br /> C'est connu que même les auteurs célèbres maintenant en ont bavé au début :( <br /> <br /> Bon jeudi à toi!
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M
Ne lâche pas, tu sais pour certain écrivain, le deuxième roman devient souvent le premier édité et le premier devient le deuxième...C'est arrivé je crois à Marie Laberge...Alors!...Fonce vers d'autres maison d'édition.<br /> Je t'encourage à continuer à écrire pour toi, pour ton plaisir... Je ne doute pas qu'un jour, on pourra te lire... Courage!<br /> Bisous!<br /> Marraine
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D
Réponses en vrac:<br /> Gilles: publier à compte d'auteur est exclu. De toutes façons, je ne lance pas la serviette si vite. Je commence mes démarches. Et puis, je continuerai à écrire. Et peut-être que ce sera un autre roman qui attirera l'attention. Mais publier à compte d'auteur, c'est se tirer dans le pied. Et la maison dont tu parles, c'est peut-être Alto? (Si oui, ils ont déjà mon manuscrit.)<br /> <br /> Choubine: oui. Je sais que les premiers romans ont la vie dure. On verra donc. Pour le nombre de lecteurs de mon carnet, bien que je sois fière d'être lue régulièrement par plus d'une centaine de personnes chaque jour (celles qui reviennent) j'espère trouver un peu plus de lecteurs si un jour on m'éditait! Et pour la maison qui fait des fautes... J'ai eu la même réflexion que la vôtre!<br /> <br /> Nainconnu: merci pour l'info!<br /> <br /> et Ethnologue: je ne dirais pas que les maisons d'édition ne connaissent rien au "raffinement de ma plume!!!" Je n'oserais pas! ;) Je sais cependant que les manuscrits sont lus parfois très rapidement (à peine parcourus, en fait). Ils sont donc souvent rejetés sur des critères aléatoires. Mais je ne sais pas ce que vaut réellement ma plume. Surtout que j'ai eu des commentaires tièdes de gens qui en connaissent plus que moi. Donc j'attends de voir si ça intéresse quelqu'un. Mais comme je le disais, j'écris d'abord par plaisir. Et j'essaie de garder un peu d'humour dans tout cela... Et de ne pas me projeter dans mon manuscrit. S'il est rejeté, je ne le prends pas comme si on me rejetais moi comme personne.
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L
Chère Danaée, oui, ce doit être une grande déception de ne pas avoir eu de réponse positive de ces deux maisons d'édition. Lorsque l'on croit à ce que l'on fait, que l'on investit temps, effort et énergies, c'est blessant de voir que notre travail n'est pas reconnu. Mais j'espère que tu ne remet pas en cause ton travail... C'est si subjectif la littérature, et, d'autre part, peut-être n'ont-ils pas appréciés uniquement parce qu'ils ne connaissent rien au rafinement et à la délicatesse d'une plume comme la tienne. Et je suis convaincue que tu trouveras une maison qui saura apprécié le genre de truc que tu écris, en tk, je l'espère, car moi aussi j'aimerais bien te lire :-)
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