Une routine mal huilée
Chez moi, que ce soit chez mes parents où avec ma propre famille, on a toujours eu du mal avec les routines. Les vraies, celles qu'on finit par faire les yeux fermés. Vous savez, celles qui font en sorte que même lorsqu'on saute une journée d'une habitude, on sent qu'on a quelque chose à faire. Par exemple, se lever à 6h un samedi matin, parce que c'est toujours l'heure à laquelle on se lève.
Eh bien, pas chez moi.
Et ce, pour diverses raisons, sans doute. Mon horaire de professeur qui change d'une journée à l'autre, d'une session à l'autre. La garde partagée de mon plus vieux qui fait que certains matins nous devons nous lever plus tôt et d'autres où on a un peu plus de temps pour déjeuner... Bref, on a bien du mal avec les routines.
Mais quand est arrivée ma maladie et, surtout, la perspective du traitement, j'ai voulu inculquer à mon Amoureux et mes enfants des principes de base pour que les départs du matin et nos journées se passent mieux, qu'ils me demandent moins d'énergie. Le but de toute l'opération étant, bien entendu, de me permettre de me reposer et de ne pas dépenser inutilement de l'énergie.
Ces principes sont, somme toute, assez simples:
- préparer les vêtements du lendemain la veille (ceux des enfants, mais aussi ceux d'Amoureux...)
- préparer les lunchs la veille
- le matin: faire les lits
C'est tout ce que j'ai demandé. Mais bon.
Ce n'est pas si facile que cela, au jour le jour.
Ce que ça donne, en fin de compte, c'est que le matin, c'est un peu un zoo. Les enfants passent tout droit parce que papa passe tout droit. Alors papa se lève pas content (contre lui-même, d'abord) et cela se sent dans son attitude avec les enfants. Il les pousse et peste. Dans tout ce chaos matinal, je finis bien sûr par me réveiller. Pas de bonne humeur non plus, nécessairement. Je m'en mèle. Je me fais rabrouer parce que je n'ai qu'à "dormir"... Mais dans le bruit et la lumière, allumée parce que Amoureux n'a pas préparé ses vêtements la veille et qu'il doit fouiller dans le fond du garde-robe sombre...
Soupir.
Bref, aujourd'hui, c'était mon premier matin sans Temodal. Mais je suis debout plus tôt que si j'avais dû prendre ma dose.