X: Xu Xing
Sixième roman terminé sur ma liste.
Cette fois, il s'agit du premier roman de l'auteur chinois Xu Xing, Et tout ce qui reste est pour toi. Un roman amer et ironique où la condition humaine est dépeinte sans illusions.
Même le titre, Et tout ce qui reste est pour toi, est ironique. Car, en fait, il ne reste rien. Pour personne.
Le roman met en scène un narrateur, un jeune Chinois paresseux qui essaie de vivoter sans effort, dans la réalité difficile de la Chine de la fin des années 80, alors que surviennent les événements de Tiananmen. Son meilleur ami a tenté de faire sa vie en Allemagne, et, après un séjour au Tibet, le narrateur part en Europe le retrouver. Mais la situation en Allemagne n'est pas plus facile et les jeunes Allemands, notamment, se font une idée romancée de la Chine de Mao. Quand le narrateur finit par rentrer à Pékin, la Chine a changé. Mais pas nécessairement en bien...
Pour ceux qui croient qu'il n'y a qu'au Québec que les jeunes hommes vivent une crise existentielle et qu'ils projettent l'image de "losers", eh bien, la lecture des deux derniers auteurs, Kenzaburo Oe et Xu Xing, montre que cette situation est universelle.
"Xu Xing est né à Pékin en 1956. Nouvelliste, il est reconnu par la jeune génération chinoise comme un "père spirituel". Il est aussi documentariste et vidéaste." (Quatrième de couverture)
Xu Xing, Et tout ce qui reste est pour toi. Traduit du chinois par Sylvie Gentil. Paris, Éditions de l'Olivier, 2003. 217 p.