Le Jour de la Marmotte: réouverture (bis)
Aujourd'hui, j'avais mes prises de sang et mon ECG. On recommence tout... Je devais être à jeun (donc sans avoir pris mes anticonvulsivants...). C'est peut-être ce qui explique que j'ai fait une mini crise d'épilepsie à mon retour à la maison. Une vingtaine de minutes sans être capable de formuler des phrases. Mais c'est revenu assez rapidement. J'ai entretemps réussi à rejoindre ma neuropsychologue (bien en forme, de retour de vacances) puis mon infirmière-pivot. Ça m'a un peu réconfortée (et aussi ma maman qui, je crois, a été plus bouleversée que moi...)
Bref, on recommence, comme le Jour de la marmotte, selon les mots de ma neurochirurgienne que j'ai revu jeudi le 5 avril. (Et ce matin, je l'ai croisée par hasard, lors de son arrivée à l'hôpital. Elle m'a demandé ce que je faisais là, j'ai dit que j'attendais qu'elle passe!) C'était drôle et inattendu.
Jeudi, elle est revenu un peu sur le travail fait le 23 mars. Finalement, elle m'avait dit que le radiologiste avait estimé qu'elle avait retiré environ 50% de la tumeur, mais quand elle a regardé les clichés de l'IRM, elle a vu qu'elle avait retiré plus que 50%. Peut-être 70%? 75%? Bref, elle a quand même réussi à enlever plus de tumeur qu'elle pensait. Et elle prévoit que la prochaine opération devrait se passer plus rapidement.
On a aussi reparlé de la "crise", si c'est ce qui s'est passé. Quand on m'a réveillée, je ne parlais plus. Du moins rien de fluide. Ça me prenait beaucoup de temps à identifier les images. Trop long. Ça ne coulait pas. Et ma chirurgienne m'a expliqué qu'on ne peut pas ralonger une opération éveillée indéfiniment, que je me fatigue vite, et que plus on étire, plus les résultats sont moins précis... Bref, là, on va espérer que je sois bien en forme, reposée... et que mon cerveau sois sage!
Donc comme je le disais, on recommence tout. Ce matin, mes tests sanguins et ECG. Demain, infirmière et anesthésiste, puis TACO et IRM. Puis je verrai ma neuropsy (mais pas longtemps). Et je dormirai à l'hôpital... encore pour quelques jours.
Je dois vous avouer que ça ne me tente pas du tout. Pas PANTOUTE.
Mais bon. Je ne peux pas reculer. Je ne peux non plus attendre d'avoir guéri plus. On y retourne.
Après, je prendrai du bon temps de repos. On verra ce qu'on fera avec mes médicaments.
Et avec un peu de chance, ce sera le printemps.