Le défi du sommeil
C'est fou comme j'ai du mal à dormir.
Crevée morte le jour, devant m'allonger, m'assoir. Ne rêvant que de sommeil réparateur (rêve éveillé, malheureusement!), me voilà à chercher le sommeil lorsque ma tête retrouve l'oreiller le soir!
Fatiguée (épuisée même!), ne devrais-je pas tomber dans un sommeil proche du coma?
Eh bien non.
Anxiété? Préoccupations? Fébrilité due à la médication? Un peu de tout, je crois.
Mes pensées défilent, mon corps demeure tendu. J'ai trop chaud. Trop soif. Mal au dos, mauvaise circulation dans les bras, pincements ici et là... alouette!
Oui, j'ai déjà évoqué ces mêmes difficultés et peut-être y a-t-il un lien à faire avec le Temodal.
Peut-être.
Mon médecin, récemment, m'a prescrit un relaxant.
Va pour le relaxant.
Et pourtant.
Pourtant, il y a bien des soirs où je continue à attendre, un peu bêtement, la plongée bienheureuse dans les bras de Morphée.
Oui, oui. Je fais de la visualisation. Je régularise ma respiration... Mais quand je tombe dans ces périodes insomniaques, rien n'y fait. Même le Serax semble impuissant à m'assoupir.
Ce congé me permet certes de me reposer le jour. De ralentir l'enchaînement effrené des responsabilités, des tâches, des rendez-vous. Mais si je pensais que me reposer n'était qu'une simple affaire de volonté, ça s'avère plus compliqué.
Aujourd'hui, j'ai une pensée pour Marraine qui est actuellement sous le bistouri de sa chirurgienne à la recherche d'un ganglion en folie. Je ne suis pas la seule aux prises avec la maladie et le spectre qui marche dans son sillage et qu'on n'ose rarement nommer.
Restons optimistes. Les pensées positives sont plus susceptibles d'attirer le bien-être mental, et, souhaitons-le, un sommeil réparateur.
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Illustration: Morphée et Iris, Pierre-Narcisse Guérin. 1811. Source: Wikipédia.