Soleil barcelonais et retour au travail
Près d’un mois maintenant que nous sommes rentrés de Barcelone, après une semaine ensoleillée, chaude et surtout, remplie de discussions, de rire, de bonnes bouffes ! Car vous voulez que je vous donne un secret ? Vous vous ennuyez de quelqu’un (mettons mon fils) et vous lui proposez de partir en voyage ! Avec la copine, bien entendu. Et vous voilà entre «huit yeux», décrochés de la vie du quotidien, à visiter des musées, des églises, la mer (oh ! juste un peu…) et de chouettes restos ! C’était Barcelone, mais cela aurait pu être n’importe où. L’ambiance a été tellement détendue, si agréable, pour discuter, parler autour d’un verre, pour découvrir des restos sympas… et même aller voir un concert au Palau de la Musica Catalana. Bref. Maintenant, je me remémore avec plaisir tous ces moments. C’est un soleil dans mes souvenirs.
Qu’a dit mon plus jeune fils de notre équipée ? Bah. Il a été jaloux. Un peu. Mais il travaillait tout l’été au Camp Trois-Saumons. Ce sera son tour bien assez vite.
Et me revoilà au cégep. Je donne un cours de méthodologie, sur deux jours. C’est moi qui ai choisi ce cours même s'il n'est pas en Civilisations. Pourquoi ? Parce que je sais, après 16 ans (eh oui !) dans l’enseignement, que ce qui nous «reste», ce qu’on nomme «compétence transversale», c’est la façon de travailler. Je l’ai découvert avec le temps, car j’ai eu à donner mon lot de cours de méthodologie (IPMSH) ou de Démarche d’intégration des acquis (DIA). Et c’est vraiment IPMSH qui me donne l’occasion de voir mes étudiants travailler, se questionner, «me» questionner aussi. Ce cours m’enrichit.
Je ne remets pas ma discipline en question, bien sûr. Car savoir l’histoire des mondes anciens qui nous ont précédés est d’une grande richesse. Or je crois qu’on peut vivre une vie tout à fait «normale» même si on ne connaît pas Toutankhamon ni même les atouts du Néolithique… Mais sans savoir chercher, documenter un sujet… Quel avocat, quel journaliste, quel sociologue pourrait regretter d’avoir bien appris ?
Suis-je un bon prof ? Je fais de mon mieux. J’aime enseigner, j’aime retrouver une classe en début de session, j’aime (assez) corriger. Mais j’aime surtout voir s’allumer les yeux des étudiants qui découvrent comment on travaille dans les documents, comment on choisit une méthode de recherche. Comment on fait l’opérationnalisation d’un concept. Comment on rédige une analyse, par la suite. Pas facile, c’est vrai. Mais ça vaut la peine d’y travailler. Ils apprendront encore, et encore... Mais j’aime faire ma part en ce sens.
***
Photo: Nous quatre à Barcelone, août 2019