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Soleil en tête
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6 mai 2013

Cancer transitions #3: santé et bien-être émotionnels

Masques

Mercredi dernier, la troisième séance de Cancer transitions portait sur les émotions. 

Ouf! Croyez-vous que trois heures allaient suffire? Surtout alors que les trente premières minutes sont consacrées à des exercices physiques (encore une fois en plein air avec le beau soleil printanier!)? Deux heures trente pour discuter chacun et chacune de nos vécus, de faire le tour de tout le branle-bas de combat intérieur dans le no-man's land qu'est la période post-traitements, c'était, en partant, un énorme plan de match.

Alors non. Les deux heures trente de la séance n'ont pas suffi. 

Nous avons quand même plongé dans ce sujet crucial pour les "survivants" que nous sommes, la gestion de nos émotions et de notre stress. Nous avons discuté des stratégies d'adaptation qui peuvent être actives ou évitantes. L'idéal étant -vous le savez sans doute- d'être actif dans nos stratégies. C'est plus efficace et plus sain.

Des exemples de stratégies actives: prendre des mesures concrètes pour régler le problème, chercher de l'information pour faire face à la situation, avoir des pensées positives (ce qui veut dire: réalistes), accepter que le problème est réel et voir ce qui est en notre pouvoir ou pas. Tandis qu'on parle d'évitement quand on refuse de voir la situation, qu'on évite d'y penser, qu'on se blâme pour l'expliquer ou qu'on s'isole...

Nous avons également longuement parlé de la peur de la récidive. À part moi, dans notre groupe, tous viennent de vivre une première expérience avec le cancer. Certains ont plus peur que d'autres que la maladie revienne, surtout que, selon les types de cancers, les pronostics varient considérablement.

Dans mon cas, la récidive est inévitable, puisque la tumeur n'a été que stabilisée. Tant qu'elle n'est pas retirée (option redevenue envisageable depuis que j'ai rencontré ma nouvelle neurochirurgienne), cette menace plane sur moi à court ou moyen terme (avec le risque d'une chance sur 5 que l'oligo se transforme en gliblastome). Mais je ne vis pas avec la "peur", simplement les yeux grands ouverts, en sachant que le tourbillon de la vie a tendance à nous aspirer, malgré nos bonnes résolutions prises dans le moment d'arrêt de la convalescence. Cette fois-ci, j'ai l'impression que la rechute m'a "parlé dans le cass". Ça m'a brassée.

Une chose qu'on nous a bien répétée, c'est que la fin des traitements marque "le premier jour du reste de notre vie". Et que très, très souvent, notre rétablissement prend plus de temps que les traitements eux-mêmes.

Et puis le temps a fini par manquer... alors c'est un simple survol que nous avons fait sur des sujets cruciaux comme nos relations familiales et l'impact du cancer sur les enfants, sur nos amis et les collègues de travail ou encore sur notre vie intime. Au moins, nous avons notre cahier d'accompagnement, mais certains de ces sujets seront remis à l'ordre du jour lors de notre sixième rencontre.

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Commentaires
J
De belles illustrations, des articles de qualité, continuez comme ça c'est parfait, merci
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M
Bonjour Madame Julie,<br /> <br /> <br /> <br /> Je vous invite à lire l'histoire d'Erin Denardo sur le site suivant:<br /> <br /> http://www.hippocratesinst.org/recovery/brain-tumor-2<br /> <br /> <br /> <br /> Madame Chantal
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V
Et je rajouterais que l'émotion, c'est le nerf de la vie !
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V
Je dirais "enfin !" un suivi qui semble à la hauteur des espérances malgré un manque de temps. Au moins, il y en a un, ce que tu n'as pas eu, si je ne m'abuse, à la fin de ton premier traitement.
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